L’espace public, c’est la ville à hauteur d’oeil, où l’on prend sa mesure, celle des gens, des pratiques et des différents usages. Après les tentatives radicales du mouvement moderne, qui séparaient les fonctions de la ville en les hiérarchisant, pour libérer le sol, l’hygiénisme et la sécurité ont vidé la rue de la plupart des usages anciens où la vie avait sa place et était un espace commun avant d’être un espace public. Aujourd’hui banalisée et sécurisée, la ville occidentale est vouée à perdre sa part d’aventure et d’imprévu. Peut-on échapper à la ville sûre, sans risques et sans émotions ?Ce travail est un constat. Il présente une sélection subjective et factuelle d’usages dans des espaces publics de trois grandes métropoles mondiales. À partir de longues déambulations piétonnes dans les différents quartiers et de milliers de photographies, nous avons redessiné une sélection de scènes de rue. Le dessin étant un outil efficace pour hiérarchiser la lisibilité des usages dans l’espace.Cet ouvrage est la compilation de trois études menées entre mars 2010 et avril 2011. Le Constat de Shanghai et le Constat de Bombay ont été réalisés dans le cadre de notre enseignement avec des étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles, pour un programme d’échanges internationaux, à Shanghai et Bombay. Pour le Constat de Paris, les auteurs ont répondu à une étude commandée par l’Agence parisienne d’urbanisme dans le cadre de ses recherches sur l’espace public.

Niveau d'autorisation : Public