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Documents  BOURILLON Florence | enregistrements trouvés : 2

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- 254 p , 29 P10

La léproserie Saint-Lazare, signalée pour la première fois en 1122, était située à proximité de la ville de Paris, dans le faubourg Saint-Laurent. Elle devint en 1632 le berceau de la congrégation de la Mission que Saint Vincent de Paul avait fondée quelques années auparavant. D'importants bâtiments furent alors construits pour abriter une importante communauté. La petite église gothique accolée aux nouveaux bâtiments reçut la tombe du saint fondateur, devenant un haut lieu de pèlerinage que des tableaux de grands maîtres devaient dignifier. la maison et son clos attenant, qui comptait encore 52 hectares de terres en 1789, étaient devenus un domaine préservé dans un Paris toujours plus densément peuplé. Par la suite, cet espace subit des transformations marquantes au cours des XIXe et XXe siècles. Accueillant d'importants projets de lotissement dès la Restauration (Nouveau Quartier Poissonnière), ce quartier situé près de la gare du Nord fut l'objet, sous le Second Empire, de réaménagements dont James de Rothschild est le principal acteur. Transformée tour à tour en prison puis en hôpital, la maison survécut aux aléas de l'histoire jusqu'à la démolition partielle des bâtiments en 1940. Seule la nouvelle chapelle et l'infirmerie bâties par Louis-Pierre Baltard témoignent aujourd'hui de l'existence du clos Saint-Lazare. Une infirmerie récemment restaurée par la ville de Paris et qui abrite depuis 2015 la médiathèque Françoise Sagan. C'est non pas tant l'histoire de la prison pour femmes qui vit passer Louise Michel et Mata Hari que ce livre tente d'éclaircir, que celle de la maison Saint-Lazare et son clos et, à travers elle, l'économie de la maison mère d'une des principales congrégations de la France d'Ancien Régime et son adaptation successive à différents usages. La léproserie Saint-Lazare, signalée pour la première fois en 1122, était située à proximité de la ville de Paris, dans le faubourg Saint-Laurent. Elle devint en 1632 le berceau de la congrégation de la Mission que Saint Vincent de Paul avait fondée quelques années auparavant. D'importants bâtiments furent alors construits pour abriter une importante communauté. La petite église gothique accolée aux nouveaux bâtiments reçut la tombe du saint ...

QUARTIER ; GARE DE CHEMIN DE FER ; HISTOIRE DE L'URBANISME

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- 433 p , 118 PH

Cet ouvrage collectif est tiré du colloque et de l'exposition qui ont célébré en 2010 le cent-cinquantième anniversaire de l'annexion de Paris. Florence Bourillon et Annie Fourcaut avaient alors été sollicitées par Pierre Mansat, adjoint à la ville de Paris en charge des relations avec la métropole, et le Comité d'histoire de la ville de Paris, pour faire un retour sur le moment de l'annexion, ses conditions et ses effets, son histoire et son influence sur le devenir de l'agglomération parisienne. Au-delà du déplacement de la limite communale, l'ouvrage s'intéresse à la mutation d'un vaste territoire, la «petite banlieue», annexé par décret du 1er janvier 1860, ainsi qu'au rapport du Paris agrandi avec sa « banlieue ». L'annexion est ici vue à la fois comme un événement et un processus de moyenne durée, anticipé par la réflexion sur la protection fortifiée de Paris, déclenché par le cycle haussmannien et prolongé par la mutation du territoire élargi de la ceinture agglomérée. De fait, en revenant sur les étapes progressives de sa construction, cette étude diachronique de l'agrandissement de Paris prolonge les travaux publiés et exposés, vingt ans auparavant, au Pavillon de l'Arsenal, par Jean-Louis Cohen et André Lortie, sous le titre Des fortifs au périf.

2La question des fortifications remonte au début du XIXe siècle lorsque la ville est saisie par la peur de l'invasion – après l'occupation consécutive à la campagne de France. La construction de l'enceinte démarre en 1842, dispositif composé d'un mur, de bastions, d'ouvertures et d'une zone non aedificandi sur laquelle, pour des raisons militaires, il est interdit d'édifier des constructions. Localisée à distance du Paris urbanisé (enserré par le mur des fermiers généraux), l'enceinte doit permettre l'autosuffisance de la ville en cas de siège. Le morcellement des communes sur lesquelles elle s'édifie leur fait perdre leur autonomie, marquant un nouvel état du contentieux qui oppose Paris et ses voisins. Préfigurant un horizon d'extension de la capitale, le mur d'enceinte délimite un vaste territoire annulaire, couvrant l'équivalent de la superficie du « petit Paris » et matérialisant une zone franche intramuros mais à l'extérieur de l'octroi où s'exerce un contrôle social moins strict. Là s'épanouiront des lotissements de fortune, des activités de loisirs, licites ou illicites, ce statut de soupape concernant aussi les activités qui vont s'y implanter : industries, abattoirs, négoces.

3Le dynamisme de la « petite banlieue » et la congestion de la ville-centre conduiront les autorités parisiennes à agrandir la capitale, permettant à la fois son intégration et sa rationalisation. Soumis à enquête publique, le décret du 9 février 1859 « relatif à l'extension des limites de Paris » donnera lieu à 341 dires issus des communes de banlieue, qui, en dépit de leur faible nombre à l'échelle de la population consultée, donnent un aperçu des résistances et des appuis que suscite le projet d'annexion. Paris double sa superficie et gagne près de 350?000 habitants. Fusion, protection, absorption : l'annexion pose en des termes renouvelés la question de l'extériorité de la ville, de ses seuils et de ses rapports de pouvoir et de solidarité avec la périphérie. Les communes déjà divisées par l'édification des fortifications en leur sein, sont une nouvelle fois dépossédées de leur identité, amputées de fragments conséquents de leur territoire, eux-mêmes morcelés, à l'instar de Belleville qui sera séparé en deux arrondissements.

4Tracés de nouvelles voies, créations d'équipements, de lotissements : l'unification de l'extension se fera lentement, jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale qui condamne définitivement l'enceinte, dont l'utilité militaire avait déjà été mise en défaut dès le siège de Paris en 1870. Le déclassement sera prononcé en 1919. L'entreprise colossale d'arasement s'enclenche peu après, libérant une vaste zone de ceinture, produisant nombre de visions urbanistiques : hygiénistes, progressistes, circulatoires. Que faire du gigantesque vide laissé par le démantèlement du dispositif territorial de l'enceinte ? Un quart de la superficie libérée sera bâti par le puissant office des HBM de Paris sous la forme d'une nouvelle ceinture d'immeubles hauts, tandis que l'office des HBM du département de la Seine projette hors les murs les cités-jardins ; le reste de la zone est alors destiné à une ceinture verte, projet repris dans les premiers plans du Grand Paris. Consacrant une fois de plus la relation conflictuelle et solidaire entre Paris et sa banlieue, l'invention du périphérique parisien, envisagé sous Vichy, programmé en 1953 et achevé en 1973, signe une nouvelle rupture d'échelle annonçant l'aménagement métropolitain de Paris « qui n'est plus une ville mais une agglomération, [et] va devenir une région urbaine », comme l'annonce dès 1963 l'avant-projet de schéma directeur piloté par Paul Delouvrier.

5Proposant des déplacements vers d'autres expériences urbaines - françaises et européennes - qui montrent les effets de synchronisation et de contretemps (Paris construit l'enceinte alors que Lyon et Dresde la démontent), les transversalités mais aussi les différenciations (Paris annexe alors que Bruxelles agglomère), l'ouvrage montre combien la trajectoire grand-parisienne est spécifique et inscrite dans ce moment particulier de l'annexion qui a profondément marqué la conscience de la ville. Cette histoire n'est pas seulement destinée à répondre à l'amnésie contemporaine qui frappe souvent les débats sur l'avenir du Grand Paris. Elle vise surtout à revenir sur le champ d'expériences et l'horizon d'attentes qui ont construit, sur la longue durée, la métropole parisienne.
Cet ouvrage collectif est tiré du colloque et de l'exposition qui ont célébré en 2010 le cent-cinquantième anniversaire de l'annexion de Paris. Florence Bourillon et Annie Fourcaut avaient alors été sollicitées par Pierre Mansat, adjoint à la ville de Paris en charge des relations avec la métropole, et le Comité d'histoire de la ville de Paris, pour faire un retour sur le moment de l'annexion, ses conditions et ses effets, son histoire et son ...

ENCEINTE ; RAPPORT CENTRE-PERIPHERIE ; DEVELOPPEMENT URBAIN ; BANLIEUE ; EXTENSION URBAINE ; XIXe SIÈCLE ; XXe SIÈCLE

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