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Article

H 0 Grands porte-à-faux

CAILLE Jean-François

AMC-Le Moniteur Architecture

septembre 2016

p. 75 - 85

PORTE A FAUX ; EXTENSION DE BATIMENT ; SURELEVATION ; BATIMENT UNIVERSITAIRE

CRETEIL

FLINT

Il y eut le temps des blobs, flamboyants et mous, flexibles et voluptueux. Des formes élastiques et moelleuses signalaient la culture ou une institution. Aujourd'hui, la veine semble se tarir... Les temps sont à la rigueur, aux formes simples, aux géométries épurées et compactes. Alors, pour se démarquer, on décale, on juxtapose, on suspend. Quelle que soit la teille des projets, de l'abribus à la maison de vacances, de l'auditorium au complexe tertiaire, les stratégies de porte-à-faux, parfois monumentaux, se multiplient. Avec le bois, l'acier ou le béton armé, les structures s'avèrent aussi simples qu'audacieuses, souvent dissimulées par les matériaux de l'enveloppe, isolation thermique oblige. Et si l'exploit technique n'est guère revendiqué, le porte-à-faux séduit parce qu'il engendre un effet théâtral donnant du sens et nous faisant éprouver l'espace dans ses trois dimensions. Les juxtapositions créent l'abri ou apportent l'ombre ; elles distingues le seuil par un effet de de signal et qualifient l'espace urbain. Le procédé allège les masses et facilite le changement d'échelle. Les porte-à-faux nous font lever le regard sur l'architecture, et c'est tant mieux.

Avec en exemple l'extension de l'université Paris-Est-Créteil par Flint

N° : 253

Lieu d'édition : Paris

Niveau d'autorisation : Public

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